Je pense que je vais aller dormir un peu, me glisser sous une douillette noire d’oubli. J’ai des ampoules au cerveau. Et ça m’allume trop…
Je fermerai les yeux et je verrai tout en dedans. Comme ma vie passer au ralenti…
C’est comme ça chaque soir. La nuit aura toujours été un recoin du jour. Là où personne ne me trouve, là où je me retrouve.
Il n’y a plus de guerre la nuit : les gens sont désarmés par des rêves. Il n’y a pas d’idiot ni de génie. Tout le monde sous le même pied. La nuit c’est le communisme des âmes. Égalitaire. On ronfle comme un premier ministre.
Il n’y a pas de météo pour la nuit. Le temps qu’il fera sera une éternité.
Même les banquiers ne comptent plus leur argent.
Mais moi je poème avant.
Sans savoir pourquoi. Mais pourquoi existe-t-il des pourquoi?
On ne sait pas vivre. On sait seulement la peur. Et certains ne la perdent pas pendant la nuit. La noirceur est leur nid.
C’est comme ça…
Je m’en vais simplement.
Et tout d’or…
7 sept.-06