J'ai vu le soleil ce matin, levé aux premières heures du jour
C'était le même qu'hier et que demain, c'était même le même que toujours
Et même la matinée était pareille, que la putain de journée précédente
J'ai même subi le même réveil, tout en glissant sur la même pente
Une descente dans les enfers, dans les abysses de mon étau
Quatre murs pour ma misère, et pour les cris de mon cerveau
Et ce soleil qui pleure de l'or, dans cette chambre sans artifices
Tant de larmes brûlant mon corps, et tant de jours pour que je glisse
Des rayons et encore des rayons, je vois bien qu'ils veulent rentrer
Mais ce soleil peut bien briller, le gouffre est noir dans son fond
Ce matin, il fait beau dehors, et l'aube semble bien accueillante
Comme un éternel désaccord, avec mes douleurs incessantes
Une opposition à la tempête, qui voudrait sortir de mon crâne,
Et aux jardins figés dans ma tête, et aux fleurs anciennes qui fanent
Mais le soleil, lui, ne sait pas, que tous mes espoirs sont éteints
Il me donne simplement la foi, en un long désert sans fins
Où le jardin est une oasis, où je peux me noyer au lieu de vivre
Au lieu de tomber dans le précipice, où seules les brûlures peuvent me suivre
Des rayons et encore des rayons, mais pourtant il fait si noir
Un peu comme quand mes espoirs, m'emportent trop loin du balcon
Alors attendez que j'extériorise, que ma tourmente s'ouvre au dehors
En d'autres thermes que je pique une crise, vous verrez les couleurs de l'or
Attendez que ma chute s'arrête, que je cesse enfin d'être bien sage
Et déjà une odeur de tempête, voyez, le ciel est à l'orage
Des rayons et encore des rayons, mais la nuit est en approche
Pendant que mon âme s'écorche, le jour va tomber pour de bon
Des rayons et encore des rayons, profitez en encore un moment,
Ils ne dureront plus longtemps, attendez que je pète un plomb