APRÈS LES GAZ...

Septembre 2222
04:14 AM

C’était le matin. Les soldats avaient passé la nuit à veiller, à attendre l’attaque des talibans. Le soleil répandait de grands pans d’ombre sur les dunes et les montagnes de l’Afhganistan.
On fouillait de lunettes d’approche l’ennemi.
Kevin Sasseville se sentait fatigué. La tension devenait insupportable. Il tenait sa mitraillette depuis des heures. Son coude était ankylosé.
- Pas de trace de l’ennemi?
- Non, Sergent.
Le peloton, armé, bien camouflé, respirait à peine. L’attente était pire que les salves de tirs, les bombes faites de chaudrons .
- Y ont rien à manger, les crisses! Mais y trouvent des chaudrons pour fabriquer leurs bombes.

Des mortiers, des roquettes, des canons, des mitrailleuses, un char d’assaut. Tout pour les écraser.
Puis peu à peu, parurent des ombres, là, au sommet des dunes. On aurait dit des têtes enrubannées. Cela bougeait, mais si peu… On aurait dit des pierres. Ces gens-là savaient se camoufler. C’était leur arme la plus redoutable, en fait.
- Ils ne savent pas tirer, avait juré Tanguay.
Personne ne s’attendait à une telle horreur. Ils les virent s’approcher. Tanguay et Sasseville figèrent sur place. Il en était à sa cinquième mission et il n’avait jamais rien vu de pareil. Les hommes du régiment commencèrent à grimacer et à se tordre.
On paniquait.
- Restez en place, hurla le sergent.
Mais devant une telle horreur, tout le monde s’enfuit en emportant leurs armes lourdes pendant que l’ennemi approchait.
Sasseville avait peine à respirer. Il aurait besoin d’un psy à son retour.
Dans une sonate de cliquetis d’armes, de hurlements, de cris, les hommes regagnèrent le camp.
***
- Que c’est-t-il passé?
« Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir! Ma femme attend un enfant…»
- On le sait, sergent, mais faites- nous un rapport.
- Lieutenant, Lieutenant, c’est horrible… Ces gens-là fument encore.
- So What?
- Je ne veux pas mourir tué par de la fumée secondaire.
- Ouais, acquiesça un autre. En plus j’ai cru sentir les relents affreux d’une gauloise. Du tabac noir. J’ai vu sur le net que c’est le pire…

bronzées à la vitamine D, nourries aux fibres équilibrées, les morts qui seront fait la-bas seront en bonne santé je crois, ton texte m'a rappeller 1990 de leloup, pour l'afganisthan c'est une mission de paix a ce qu'il parait, mouais finalement ne me fouter jamais la paix souplait.

Salut André!
Quand on pense aux coûts du camping et qu'on envoie des milliers de campeurs à l'autre bout du monde, tu imagines?
L'Irak doit frôler les 1000 milliards$ à ce qui paraît.
Après on se plaint de quelques personnes sur le BS à 535$ par mois. Souvent - et j'en ai connus - incapables de fonctionner dans la vie.
C'est à peu près le coût d'un fonctionnaire qui s'en va à une réunion pour une journée ou deux.