Comment croire à la vie, à la mienne à la tienne...
Etienne ! Buvons à ce chaos, peu de chance qu'ils s'éteignent
Les fantômes du passé, que j'ai rêvés et caressés
De mes yeux, ramant au milieu des contes de fée
Une mer de sang coagule en moi
Et bouche une à une les portes de l'oubli
Condamné à errer dans le surmoi
Par cette image de la mort, endolorie
Brûlée à travers mes larmes
Vole en éclat la taie d'oreiller
Toujours glacée par tes armes
Eparpille ma capacité de penser
Ces larmes brûlantes qui creusent
Dans ma peau, des sillons profonds
Me perdant dans cette mer vaseuse
Familier désormais des tréfonds
Mais il me faut relever courageusement cette tête
Que tu tiens enfoncée, baignée de néant
Serrer les dents un court instant encore peut-être
Mais tu sais que je saignerai la vie à pleines dents.