Délires et propos sensés
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Écriture, tout genre confondus
 
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 Danny, detective privé 4

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blond''hein''

blond''hein''


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Date d'inscription : 11/04/2005

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MessageSujet: Danny, detective privé 4   Danny, detective privé 4 EmptySam 29 Avr - 1:59

Aussitôt chez lui, Danny tenta de joindre Jean-Yves, mais n’obtint aucune réponse. Ce qui eut pour résultat de le mettre en furie. Il fallait absolument qu’il lui parle maintenant. Il devait mettre les choses aux clairs. Danny devait premièrement signaler à son client ce qu’il avait vu, mais aussi discuter de l’affaire et de ce qui clochait. Car quelque chose ne tournait pas rond dans toute cette histoire, il en avait maintenant la certitude ! Il pouvait même dire que ça sentait mauvais, très mauvais même. Et cela, depuis le début. Ce n’était que maintenant qu’il s’en apercevait et qu’il comprenait qu’il avait ignoré le signal d’alarme qui résonnait en lui.
Il avait de plus en plus l’impression que Jean-Yves ne lui disait pas tout. Mais pour quelle raison ? Quelles étaient les motivations de lui mentir ou de lui cacher des choses ? Après tout, c’était lui qui l’avait engagé. Bon, le type semblait lunatique. Peut-être que ce n’était pas voulu, après tout. Mais Danny n’y croyait guère. Il y avait quelque chose d’autre derrière tout ça et avant de commettre l’irréparable, il devait en être sûr.
Il se rendait compte maintenant que l’enquête était beaucoup plus complexe que ce dont il s’était attendu au départ, et il l’avait malheureusement tenue pour acquise.
Il lui manquait des informations cruciales dans cette affaire, et il se passait des trucs pas nets dans ce bar.
Il était sérieusement en train de s’enliser. Si ce n’était que de lui, il foutrait tout ça en l’air. Mais, il avait reçu un salaire, il se devait donc de continuer.
Cependant, il était hors de question de s’éterniser, il devait passer de l’observateur passif à actif. Il devait approcher Nicole pour comprendre un peu plus ce qui se passait. Lui arracher des renseignements subtilement. Il devait en avertir Jean-Yves, et si ce dernier ne voulait pas, eh bien, il démissionnerait. Pour ce qui était des réunions au Mystyph, il verrait après la discussion avec Nicole. S’il découvrait quelque chose de grave, il en parlerait à Pierre.

Le lendemain matin, Danny tenta de nouveau de joindre Jean-Yves et il n’eut pas de réponse.
Tant pis se dit-il, j’y vais et j’approche Nicole. Au diable le boss…

Le Mystyph ouvrait à trois heures et comme d’habitude Nicole devait y être. Il arriva vers trois heures trente et s’installa au bar. Nicole y était seule. Coup de chance. Il lui commanda un rhum brun sur glace, il commençait à en avoir marre du Coke. Danny chercha une façon de l’aborder et ce n’était pas nécessairement facile pour lui. Finalement, ce fut elle qui commença la conversation. Elle l’observait du coin de l’œil depuis son arrivée.
-On devient un habitué du Mystyph, on dirait ?
Danny leva son regard du verre et la regarda interloquer, il en était encore à trouver une formule pour lui parler.
Nicole continua : — on vous voit souvent, c’est dernier temps. !
Danny lâcha le premier truc qui lui vint en tête : -ouais, si on veut, je suis souvent dans le centre-ville.
-Vous travaillez dans le coin ?
-Non, en fait, je suis à la recherche d’un emploi.
-Hum, je vois. Ce n’est pas facile de nos jours de se trouver un emploi..
-Non.
Une discussion banale s’ensuivit. Elle lui expliqua que le bar lui appartenait, ce que bien sûr il savait déjà, et qu’elle était très heureuse de s’être créé son propre emploi. C’était toujours elle qui ouvrait l’endroit et souvent elle remplaçait et faisait le service. Justement, elle venait de mettre une serveuse à la porte, elle était trop vulgaire.
-Miss cratère de lune pensa-t-il.
Ça faisait maintenant un peu plus d’une vingtaine de minutes qu’il était là, à parler avec elle. Quelques clients étaient assis très loin du bar. Ils étaient dans une section que l’on ne voyait pas, derrière le bar. Plus près d’eux, assis à une table, il y avait deux associés de Jacques que Danny avait reconnu qui regardait la télé. Danny se dit que le moment est venu de lui parler de Jean-Yves.
-En fait, je suis ici pour rendre service à un ami.
-Ah bon ! dit-elle intéresser.
-Oui, c’est Jean-Yves, il est très inquiet à votre sujet.
-Qui ?
-Jean-Yves !
-Je suis désolé, mais je ne vois pas de qui vous voulez parler ! Son attitude avait changé, elle avait répondu froidement et se tourna vers le comptoir à alcool.
Danny resta bouche bée. Il s’attendait à tout, mais pas à ça.
Ne sachant plus quoi penser, il l’observa en se demandant à quoi elle jouait !
Nicole se tourna de nouveau vers lui.
-Vous m’avez menti, vous ne cherchez pas d’emploi, vous me surveillez.
-Allons, Nicole, cesser la comédie ! Il veut que vous reveniez à la maison.
-Mais puisque je vous dis que je ne le connais pas ! Et d’abord qui est-ce qu’il est supposé être ?
-Jean-Yves Brodeur, homme d’affaires qui donne dans l’import/export. Et surtout votre mari depuis quatre ans !
Elle eut un rire sec comme s’il venait de lui confirmer quelque chose.
-C’est totalement absurde, Monsieur ! Vous dites que c’est votre ami ? Eh biens ! Laisser moi vous dire que votre ami vous a raconté n’importe quoi.
-Nicole, Jean-Yves est votre mari !
Il commençait à croire qu’elle était dérangée, ce qui pouvait expliquer certaines choses. Sinon pourquoi niait-elle pour Jean-Yves ? Qu’avait-elle à cacher ?
Il commençait à sérieusement douter, mais il avait joué ses cartes et il continuerait avec le même jeu jusqu’au bout.
La porte du deuxième claqua et Jacques arriva derrière le bar avec un associé.
-Êtes-vous en train d’insinuer que je sois une menteuse ? Son ton avait monté d’un cran.
Jacques et son acolyte approchèrent tout en observant Nicole puis Danny.
-Ça va mon amour ? C’est le type que tu avais remarqué ?
-Oui, c’est lui. Et ce monsieur me traite de menteuse. Figure toi qu’il vient de la part d’un ami pour me parler. Un certain Jean-Yves Brodeur.
-Brodeur ? Je ne connais personne de ce nom !
-Et tu sais quoi ? Ce charmant monsieur ma même dit que c’était mon mari !
-Ah ! De mieux en mieux.
Danny se leva de son banc. Derrière lui, les deux autres sbires approchèrent.
-Attendez ! Lâcha Danny. Il vous connaît, il a vos noms !
Il savait que c’était stupide, mais c’était la seule chose qui lui venait en tête pour sauver du temps et mettre de l’ordre dans ses idées.
-Et alors. C’est facile de connaître nos noms. Ton ami t’a pris pour un con, voilà ! Parce que tu vois, espèce de petit fouille-merde, je suis le mari de Nicole ! Et elle n’en a jamais eu d’autre.
Danny était en sueur, sa tête fonctionnait à plein régime. Mais qu’est-ce que c’était que cette histoire de fous ? Il regardait Jacques, son acolyte et Nicole à tour de rôle. Il se sentait coincé. Non seulement physiquement, mais aussi à l’intérieur de lui-même. Il ne comprenait plus rien et ça devait paraître, car derrière son comptoir, Nicole le regardait avec mépris. Dans son dos, il sentait les deux autres plus proches de lui. La situation lui avait complètement échappé, rien ne concordait avec les informations qu’il avait reçues de son client.
Il pouvait sentir l’odeur de merde qui s’échappait de sa condition.
Jacques continua :
-voilà comment je vois la chose : un, tu es un débile profond et tu as tout inventé, ou deux, s’est ton pote le débile qui a tout inventé. Quoi qu’il en soit, tu n’es pas tombé à la bonne adresse. Malheureusement pour toi, on n’aime pas ce genre d’humour ici.
Il fit signe aux deux gars derrière lui et un d’eux l’agrippa.
-Tu n’es pas le bienvenu ici. Je n’aime pas les insinuations de ce genre et j’aime encore moins que l’on espionne ma femme.
-Mais atte…
-Ta gueule espèce de cinglé. Car c’est ça que tu es. Tu as tout inventé pour venir voir ma femme.
Soudain, Danny s’aperçut que l’autre acolyte de Jacques avait sorti un couteau.
-Allez, sortez-moi cette merde d’ici. Et surtout tâcher de lui faire comprendre le message.
À la vue du couteau, Danny prit peur et commença à se débattre. Au même moment, l’autre le poussa. Danny fût projeté vers l’avant, droit sur la lame sur lequel il s’empala. La lame ne s’enfonça que de quelque centimètre et ressortit aussitôt. Danny s’écroula sur le sol, se replient en position fœtale, les deux mains plaquées sur sa blessure.
Jacques se pencha vers lui et approcha son visage très prêt du sien.
-Tu vois, c’est ce qui arrive quand on invente des stupidités ! Et, un petit conseil, comme ça, pour ta santé. Tu oublies tout. Le bar et ce qui vient de s’y passer. Tu n’auras qu’à dire que tu t’es fait attaquer dans la ruelle, et tu t’en tireras très bien. Mais si tu parles où que tu portes plainte à la police, le prochain coup de couteau ne te manquera pas, pigé ? Allez, dis-moi que tu as compris !
Danny incapable de parler fait oui de la tête.
-Bon, parfait ! Allez les gars, il est temps de sortir les ordures à la ruelle. Nicole, appelle-lui son taxi spécial.
Deux des gars de Jacques empoignèrent Danny et le transportèrent vers la ruelle. Par la porte située derrière l’escalier.
Aucun des rares clients ne s’aperçut de rien, trop soul et trop loin.
Jacques suivit le cortège et leurs dits :-ne le laisser pas trop proche du bar. Allez le porter dans une autre ruelle !

Voilà comment il s’était retrouvé là. Étendus sur le sol froid et couvert de neige d’une ruelle sordide du centre-ville, ses fluides corporels donnant une teinte rosée à la neige.
Les ambulanciers s’affairaient autour de lui et il avait vaguement conscience de leur présence. Il savait maintenant qu’il s’en sortirait, et il comprit aussi que s’il était vivant c’était seulement parce qu’ils l’avaient pris pour un quidam. S’ils avaient su ce qu’il faisait vraiment, ils n’auraient pas été aussi cléments.
Les ambulanciers le hissèrent dans l’ambulance. Il sentit le moteur ronronner sous lui et le véhicule se mit en mouvement. Il perdit de nouveau connaissance.

Il ouvrit les yeux une première fois pour découvrir une petite pièce d’un blanc rendu malade par l’éclairage au néon. Il comprit qu’il était à l’hôpital. Sa blessure avait été pansée. Danny tourna la tête vers une chaise de visiteur à sa gauche. Elle était vide, personne ne le veillait. Il referma ses yeux et se rendormit.
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