LE POULET DÉFEUILLÉ

C’était un beau soir d’hiver
La lune nous regardait
Suer des nerfs

Les petits poètes ont perdu leurs plumes
Plus d’autre moyen que de voler
Sous les pas des pillules, les gelules
Angelulures
Perlures
Perdure

Les petits nerfs floués
La peau blanche comme un blanc d’œuf
Il fait si froid que les glaçons
Veulent rentrer dans les maisons

Je m’en irais à Cuba
Où l’eau est bleue comme mes lèvres
Vers le sable à Salsa


Donnez moi un palmier!
Donnez moi un palmier !
Pour cent sapins, cent érables
Un coco pour un cocorico

Un œuf pour un vieux
Une cuisse, une poitrine
Une coureuse des grèves
Sans pancarte, un bibi bikini

Je m’en irais à Cuba
Pour un plumage en vert
Un air de guitare
Siroter d’une paille les couleurs
D’un sud enfermé dans un verre

JE POSERAIS BIEN MES LÈVRES
SUR CE RÊVE ÉVEILLÉ DE GRÈVE
JE MARCHERAIS BIEN SUR L'EAU
LE SOLEL AGRIPPÉ AU DOS
UN VERRE SIRUPEUX,
UN SOURIRE BIENHEUREUX,
POUR POUVOIR ÉCOUTER
POUR POUVOIR SAVOURER
QUELQUES PAROLES SANS PROPOS
QUELQUES TAPAS EN GROS LOT.

AVE NOCTURNA

Bellement dit!
J'ai dû aller fouiller sur wikipedia ce qu'était un tapas.
Merci de cette belle ..
réponse
C'est très joli et participatif...

Citation :

le soleil agrippé au dos

J'y aurais pas pensé...