Je suis venu sur Terre, faire un tour
Mon corps pour bagage, en voyage
Je suis venu m’éblouir, voir un peu
La beauté des lieux et les âmes
Je naviguais, enfant, sur des ruisseaux
Découvrant des mers en radeaux
Flottant sur des miroirs de soleils brisés
La prunelle géante des tout petits toujours grands
La fièvre aux mains , à palper, affamées
Voulant saisir tous les souffles des jours
Le sablier a brésillé la fraîcheur des heures
J’a vu trop d’hommes piller, encager les ors
Dans les guerres perdues des faibles et des forts
Sans répit, sans regrets, sans paix que les leurres
Je suis venu sur Terre, faire un tour
Mon âme pour bagage, le corps en image
J’y partirai comme on quitte un visage
L’œil en larmes de tous les amours
Œillade est si frêle au fleuve des toujours
Un frémir lumineux, dans l’océan des âges
24 avril 08