On voit parfois des ponts de lumière
Tresser des passions de par les regards
Comme un pas d’amour, un brasier filigrane
Maillé de chair et d’âme
Du feu de tous les vœux
Et j’ai passé tous les jours à essayer de dire, toutes les heures en martyre de ton absence. J’ai cousus les secondes pour retrouver ta présence. Et me voilà sur les heures, au milieu d’une nuit. Pourtant je vois toujours. Je bâtis à rebours une route d’encre pour ton retour.
C’était hier, sur le pont de lumière
Que s’est ouvert sur le chant de tes paupières
Le frémir qui m’a glacé
Un cent pas des cent pas de tous les amours
Un voyage vers le lunaire
Jamais trouvé, trop discret d’un cadenas oublié
Un amas de braise aux ans arrosés
Je te savais belle, je te savais tendre, je te savais douce. Mais existais-tu? Tu as scindé mon souffle pour que passe le flux. La bouffée m’a soufflé. Et là, dans un lacet d’une vie, j’aurais aimé m’endormir à nous deux, sans ans, sans âge, sur un pont de lumière qui traverserait tout notre temps.