Comme quoi qu'y a pas que des films de séries B
Un peu de vrai, un peu de fiction,
que serai la vie, sans imagination.
Mercredi, 6 avril.
17c. Le printemps s'affirme enfin et son fidèle complice, l'astre solaire me pousse à prendre l'air. 11 heures. J'enfourche mon vélo, tel un pur sang et entreprend ma première randonnée. Démarrage canon, mon vélo est bien un pur sang. Un cadeau que je me suis fait il y a quelques années. Séparant la rivière Richelieu, du canal Chambly, une large piste cyclable parsemée de parc et de verdure. Partagée par promeneurs et cyclistes, c'est ma direction.
Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée. Quelques cabots promenant leurs maîtres, quelques élèves fuyant leurs maîtres, des retraités autour d'un banc et plein de mamans avec des bébés dans leurs carrosses, tout souriant. La randonnée prend des allures de fête improvisée. Un théâtre de marionnettes égaye petits et grands. Stupéfait je m’arrête, et découvre un autre monde. Des pantins avec des cordes, souvent j’en ai vu, mais jamais des vrais. Tout prêt de moi, une discussion s’anime. Sur un banc, d’anciens combattant rigole en se rappelant leurs amours et les filles qu’ils ont connus à la guerre. À les écouter ont pourrais presque croire que c’est un bon endroit pour rencontrer. Une jolie fille sur la pelouse, offre déjà ses jambes et son ventre au doux soleil, me rappelant comment il est bon l’été le poulet sur le grill.
De l’autre côté, une halte pour les plaisanciers. Quelques terrasses sont déjà ouvertes, comme en répétition pour la grande saison. Je m’y installe guidé par mon gosier. Après quelques verres, l’écume de mon verre à travers l’écume de la mer m’inspire c’est quelques vers.
Comme si la terre tournait dans l’autre sens.
Comme si tout avait un autre sens.
Pendant que les autres court et son malheureux.
D’autres son calme et pas mal heureux.