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Bon sang, j’ai hâte que cette journée se termine. Aujourd’hui, c’est mon oral de français. Il faut que je leur parle du dernier livre que j’ai lu. Et ce roman, « Une vie ailleurs », de Gabrielle Zevin, est l’un des livres que je trouve trop fantastique. J’adore la lecture, c’est ma passion, ainsi que le dessin. Je m’appelle Liliane McKellan et j’ai 16 ans. En ce moment, je suis tellement nerveuse que j’en ronge mes ongles. J’ai le cœur qui me fait mal tant la peur est en moi.
La fille en avant de la classe finit son oral. Dans deux personnes ce sera mon tour. Mon Dieu! Je ferme les yeux et je respire profondément. J’essaie de ne pas penser à cela, en me remémorant des choses que je vais faire plus tard dans la journée.
- Liliane, c’est à toi, me dit mon enseignante.
Il faut que je sois courageuse. C’est ce qu’il faut, c’est ce que mes parents m’on toujours dit de faire. C’est toujours ce qu’il faut faire. Être courageuse et passer à travers les épreuves. Ne jamais baisser les bras.
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Enfin! J’attendais cela avec impatience : entendre la cloche sonner la fin des cours. Quel bonheur! Nous sommes au mois de Mars et personne n’à daigné me parler encore. Il faut dire aussi que je ne parle pas beaucoup. Ce n’est que partie remise! Je n’ai aucun ami, je suis tout le temps seule. Mais j’adore la solitude, c’est bien mieux! J’ai beaucoup de misère à m’adapter à ma nouvelle école. Ma vie est un véritable enfer sur terre. Mes parents sont morts dans un accident de voiture. Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas tomber dans la dépression ou dans la drogue. Plusieurs, jeunes font ça quand des choses terribles leur arrive mais moi non, jamais, et je suis plutôt fière de ça. Mais j’ai souvent pensé à m’enlever la vie ce qui est pire que tout, mais j’ai bien vite déchanté. J’ai compris que cela ne servait à rien, qu’il fallait que je continue ma vie, que je sois forte pour les années qui viennent. Je dois accepter ce que je suis à présent. Orpheline et rejetée de tous.
Aujourd’hui, j’ai des parents adoptifs qui m’ont ouvert les bras dès la minute où ils m’ont vue, je ne me considère pratiquement plus comme une orpheline. Je suis très heureuse avec eux. Jamais, je ne vais oublier mes vrais parents.
Je mets mon manteau noir et ma tuque bleue. Les devoirs que j’ai à faire sont dans mon sac, que je prends pour le placer sur mon épaule. Il faut que je fasse vite, mon autobus va bientôt partir. J’aurais l’air fin si je le manquais. Je ferme ma case et me retourne pour partir. Je heurte un garcon qui portait une pile de livres. Tout tombe à terre! Seigneur!
- Je suis désolée!
Je me mets à l’aider à ramasser ses livres. Je me confonds en excuses. Je me relève pour lui remettre ce qui lui appartient et je m’aperçois que ce garçon est très mignon. Mais qu’il est aussi le gars le plus populaire de l’école. Mon visage se ferme. Je lui remets ses livres- ou lui lance plutôt ses livres dans ses mains- pour partir en vitesse. Je n’ai pas envie de faire face à ce genre de race. Une race qui se moque des autres et qui s’en croit supérieure. Ce qui me met en colère, c’est que mon autobus n’est plus dans la cour. Je l’ai manqué. Tout est ma faute, si je n’avais pas fait tomber les livres de cet abruti, je serais, en ce moment, assise sur un des bancs d’autobus. Il va falloir que j’attende une heure avant d’appeler mes parents pour qu’ils viennent me chercher. Je décide donc de me rendre à la bibliothèque, mon sanctuaire, pour attendre que quatre heures arrive.
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