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En arrivant à la librairie après les cours, Jocelyne m’attends près de la porte.
- Merci mille fois d’être venue.
-Si ce n’est pas trop indiscret, où vas-tu ce soir ma chère Jocelyne?
Elle me sourit malicieusement. Puis elle me répond en me donnant un petit coup de coude :
- J’ai un rendez-vous avec un homme. Ah, Lilianne, ça fait au moins trente ans que je n’ai pas eu de rendez-vous!
Jocelyne n’a jamais été mariée. Elle n’a jamais connue le grand amour, mais elle y croit encore malgré son vieille âge, quel dame romantique cette chère Jocelyne. Elle est tellement bonne et gentille, elle est si pleine de vie. Je suis si heureuse qu’elle est un rancart avec un homme. Sauf qu’il y a une chose qui me tourmente; si cet homme est assez digne pour être avec ma Jocelyne? J’espère bien car elle le mérite pleinement. Elle se passe la main dans ses cheveux gris qui lui arrive aux épaules.
- C’est à quel heure ton rendez-vous?
- Maintenant! Je t’attendais pour partir.
- J’espère que tu ne seras pas en retard par ma faute!!
- Mais non ne t’inquiète pas pour ça mon ange!
Elle mit une main sur son front et prit un air éperdu.
- Mon bel adonis m’attend. Il faut le faire attendre pour qu’il se languisse de moi.
Nous éclatons de rire. Jocelyne a toujours un drôle d’humour. Elle prit son sac à main et partit.
***
J’écoute de la musique et je lis mon roman en même temps.
C’est silencieux dans cette librairie. Il n’y a personne. J’en profite alors pour lire mais ne vous en faites pas Jocelyne le sait et ne s’en offusque pas, puisqu’elle le fait elle-même. La clochette qui indique l’entré d’un client se fait entendre. La musique sur mes oreille n’est pas assez forte pour que je ne l’entendre pas.
C’est Samuel.
Il ne me voit pas tout de suite. Il se dirige vers les romans pour adultes. Il se promène entre les rayons, prenant un livre par-ci, par-là, lisant la quatrième de couverture quelques fois. Au bout quelques minutes, je le vois s’approcher. Enfin, il me remarque!
- Et bien Lilianne, c’est le destin, nous sommes fait pour ce rencontrer, me dit-il avec un grand sourire.
Je rougis malgré moi. J’ai des papillons dans le ventre. Tout ce que je trouve à lui dire :
- Vous avez trouvé ce que vous cherchiez?
Il hoche la tête et se tait.
- Ça fait, quinze dollar et cinquante.
Il me remet l’argent.
- J’aimerais vous demandez quelque chose.
Je lève la tête et l’interroge du regard. Il se baisse légèrement et me demande :
- Si je vous invitais au cinéma, est-ce que vous accepteriez?
Je reste stupéfaite, pétrifiez. Le gars le plus beau que je connaisse m’invite au cinéma ou non il ne m’invite il me demande seulement si j’accepterais d’y aller. C’est juste une question comme ça sûrement, ce n’est pas sérieux. Peut-être qu’il me fait une blague, pour se moquer de moi si j’accepterais. Mais si c’étais sérieux pourquoi voudrait-il aller au ciné avec moi je n’ai rien de spéciale je ne suis même pas belle.
Je ne sais pas quoi dire les mots refuse de sortir. J’ai la tête remplis de penser contradictoires. Je suis tellement indécise que j’ai les larmes qui me monte aux yeux. Samuel s’en rend compte et me prends la main.
- Je vous invite. Vendredi soir. Êtes-vous libre?
Je hoche la tête. Qu’est-ce qui me prend d’accepter à moi! Il me lâche alors la main pour chercher quelque chose dans son sac à dos. Il en sort un crayon et un bout de papier.
- Marquez vote numéro de téléphone. Je vous appellerez vers sept heures moins quart. Ça va?
- Ou..oui!
Samuel me sourit et sort de la librairie en emportant son livre.
Pourquoi ai-je donc accepté? C’est une blague! Bientôt il va revenir et me rire au nez c’est certain!
Mais non…il n’en n’ait rien.
Comment cela se fait-il?
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