Délires et propos sensés
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 Danny, detective privé 5

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blond''hein''

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MessageSujet: Danny, detective privé 5   Danny, detective privé 5 EmptyMer 3 Mai - 2:48

Les policiers vinrent prendre la déposition de Danny. Il jugea que ce n’était pas nécessaire de parler des menaces de Jacques. Après sa déposition, il demanda à parler à son ami Pierre à qui il expliqua tout. Les réunions de Jacques et Nicol au Mystyph, sa blessure et son étrange employeur. Pierre était parti avec les renseignements laissant Danny seul avec ses pensées et ses doutes.
Trois jours étaient passés depuis son compte rendu donné à Pierre. Danny était assis dans son lit tandis que Pierre était à lire un magazine assis au bout du lit. Lors de la déposition, ils n’étaient pas seuls et n’avaient pas eu le loisir de se parler. De toute façon, Danny n’était pas vraiment en état à ce moment-là.
Le nez toujours dans son elle Québec, Pierre se lança :-ben, dis donc, tu l’as échappée belle !
-Ouais, si on veut répondit-il sans conviction ?
Pierre se décida enfin à lâcher sa revue et se tourna vers Danny.
-C’est ta première cicatrice, je suppose ? Lui envoya-t-il, avec un ton moqueur, à la limite baveux. Moi, j’en ai déjà deux. Et des belles.
Il déposa la revue sur la table amovible et se dirigea vers la fenêtre.
-Wow, tu as une belle vue d’ici !
Danny l’observait en silence. Il comprit que Pierre tournait autour du pot. Il n’osait pas ce lancer.
Un silence empreint de malaise s’installa.
-… écoute, vieux reprit Pierre sérieusement. Je suis navré de ce qui t’est arrivé. Ça aurait pu mal se terminer. Tu as quand même été chanceux, tu sais ça ?
-Oui… et comme on dit, c’est le métier qui entre !
-Ouais, ça doit être ça ! Il se tourna vers Danny, et s’assied sur le rebord de la fenêtre.
-Tu sais, j’ai été très occupé, c’est dernier temps et je n’ai pas pu te rappeler avant.
-Pourquoi, tu avais découvert quelque chose ?
-En fait, rien de significatif. Mais, disons qu’on avait un œil sur le Mystyph. Jacques est connu du milieu policier. Il a un dossier et il a déjà eu des activités criminelles.
Pierre prit une pause.
-Tu ne le savais pas, mais tu avais mis le doigt sur quelque chose de gros.
Danny regarda son ventre.
-Disons que je commençais sérieusement à m’en douter.
-Grâce à ta blessure et ta plainte, on est tombé sur pas mal de choses qui les incriminaient. Tu n’as pas à avoir peur, ils vont être à l’ombre pour un bon bout, je crois.
-Quel genre d’activité ?
-Genre pédophilie !
-Quoi ?
-Ouais, mon vieux. Figure toi que Jacques et Nicole étaient les leaders d’un groupe mondial de pornographie infantile. Le réseau n’était pas tout à fait fini, ils en étaient encore à monter le projet. Mais ce n’était qu’une question de temps. Avec les dossiers et les noms des responsables étrangers, on va pouvoir travailler conjointement avec les polices locales.
Il soupira et regarda le sol sans vraiment le voir.
-J’te jure que quand tu découvres ça, que tu voies ce qu’ils font aux enfants sur photo et vidéo, ça te dégoûte définitivement d’la race humaine. T’as beau être blindé… sa voie se brisa.
Danny ne disait rien, il était lui aussi dans ces pensées. Il était content de ne pas avoir vu ça. Mais en même temps, il ne pouvait s’empêcher de penser à Jean-Yves.
-Dis moi, commença-t-il Jacques et Nicole, ils sont…
-Ouais, ils sont mariés. Depuis toujours on dirait. Ils se sont rencontrés très jeune et ne se sont jamais lâchés.
Un nouveau silence s’installa entre les deux hommes. Danny n’osait poser la prochaine question et Pierre n’osait pas parler.
Finalement, Pierre se lança.
-Le seul lien qu’ils aient avec ton client c’est qu’il a déjà été un de leurs employés. Ils se sont souvenus de son nom durant l’interrogatoire. Ils l’ont slaqué. Ça a l’air qu’il était toujours après Nicole. Il en était amoureux et lui racontait n’importe quoi pour l’avoir. Jacques l’a congédié et lui a interdit de remettre les pieds au bar. Ils l’ont décrit comme quelqu’un de très bizarre, peu loquace et pas social. Je peux te dire que pour l’avoir rencontré, c’est vrai qu’il est bizarre. Il a été intercepté alors qu’il sortait de chez lui. Durant l’interrogatoire, il a continué d’affirmer que Nicole est sa femme.
-C’est pathologique ?
-Quoi !
-Est-ce qu’il est un menteur pathologique ?
-Ben, le psy qui l’a rencontré dit qu’il est mytho… quelque chose.
-Mythomane murmura-t-il ? Son regard était de plus en plus vague.
-C’est ça ! Ça a tout pris pour qu’il change de discours, il y croyait dur comme fer à son histoire. Le doc a dit que c’était un cas très avancé de mythotruc là.
Pierre continua, ne se rendant pas compte que Danny s’enfonçait dans ces ténèbres.
-C’est un pauvre type seul qui avait besoin d’attentions. Le pire dans tout ça c’est qu’il n’était pas au courant de ce qui se passait là-bas. Tout ce qu’il voulait c’était des nouvelles de Nicole.
Il se tut, car il venait de regarder Danny.
-Écoute…commença-t-il sans regarder son ancien collègue.
-Je sais, Danny, je sais… ne t’en fais pas. Je ne suis pas con… ça restera entre nous. Il était tellement convaincu et convaincant que je m’y serais fait prendre moi aussi. Sans le psy, on y serait encore. Et même s’il a avoué, parfois il revenait à sa première version.
-Et maintenant, où est-il ?
-Il est en observation, le psychologue a voulu le garder en observation une semaine ou deux à l’institut Pinel. Il est en thérapie. On n’avait rien contre lui.
-Écoute, continua-t-il en voyant l’état de Danny décliner à vue d’oeil, tu t’en remettras. Comme tu as dit, c’est le métier qui entre. T’es juste tombé sur un cas très particulier et tu n’avais pas l’expérience nécessaire pour y faire face. Et surtout, dis-toi bien ceci, ça aura servi à démanteler un réseau de prostitution infantile.
Danny sortit de son marasme et se tourna vers Pierre.
-Y rentre en criss le métier, crois-moi. Ça va m’en prendre plus que ça pour me convaincre…
Maintenant, si tu veux bien me laisser, j’aimerais vraiment rester seul.

Deux semaines étaient passées depuis l’altercation du bar. Danny se remettait tant bien que mal de ces blessures physiques et psychologiques. En fait, la blessure physique guérissait plus rapidement puisque c’était la moins grave des deux. La première chose qu’il avait fait, après avoir eu son congé une semaine plus tôt, avait été de se rendre ; chez Euro-snack. Pas pour y manger, car son appétit était inexistant, mais pour acheter du cannabis à Mathieu. Ensuite, il était passé à la S.A.Q. pour la première fois de sa vie et y acheta une bouteille de rhum. Il avait jeté son dévolu sur une bouteille de St James. Rhum brun agricole des Antilles. L’alcool translucide était éclairé par des néons, et scintillait de façon surréaliste devant le regard imbibé au THC de Danny. La couleur brunâtre du rhum lui rappelant vaguement son état mental l’avait définitivement aidé dans son choix.
Depuis son hospitalisation, il n’avait reçu aucune autre nouvelle de Jean-Yves, son ancien client. Pierre lui avait téléphoné pour lui annoncer que Jean-Yves avait eu son congé de l’hôpital, mais qu’il devait se rendre tous les jours au bureau du psychologue pour sa thérapie.
Dès son congé de l’hôpital, Danny était resté terré dans son appart, fumant des joints et buvant son rhum pour tenter d’oublier. Le problème était que ça ne fonctionnait pas. Son cocktail n’était pas assez fort pour lui faire oublier quoi que ce soit. En fait, son mélange avait plutôt les vertus contraires ; la tête lui fonctionnait à plein régime et il ne cessait de se repasser toute l’histoire sur son écran mental. Il n’arrêtait pas de se torturer sur le fait qu’il n’avait rien vu venir malgré son instinct qui lui parlait. Il comprit qu’il devait revoir Jean-Yves pour une confrontation et avoir des réponses à ses nombreuses questions.
Sa santé mentale le réclamait et il devait le faire s’il voulait enfin passer à autre chose.
Il se donna deux autres semaines pour être entièrement guéri physiquement avant d’aller à sa rencontre. Danny appréhendait cette rencontre, car il avait peur de sa propre réaction. Il en voulait à mort à Jean-Yves. Il se foutait pas mal de savoir que le gars avait des problèmes psychologiques. Pour lui, ça n’avait pas d’importance, il devait payer cet affront. Son orgueil avait été touché ainsi que sa crédibilité. Il devrait vivre avec ça tout ça vie et c’était trop.
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Danny, detective privé 5
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